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Poissons Autochtones et Poissons Grands Migrateurs

 

Les panneaux des Quais de l'Odet

Ils ont été conçus et réalisés en vue d’une double finalité :

  • Renseigner les pêcheurs sur l’emplacement et la règlementation des Parcours « Pêche en Ville » et « Découverte » de Quimper.

Ces deux parcours représentent un linéaire de plus de 3000 mètres.

  • Etre également un outil pédagogique pour un public plus large, celui des Quimpérois et des visiteurs nombreux et souvent curieux
  • de voir tant de poissons en activité , en captant leur attention et en leur révélant la spécificité, la diversité et la richesse de ce milieu
  • aquatique par suite de l’effet de la marée et de la variabilité du débit d’eau douce de l’Odet est le domaine d’une grande diversité
  • d’espèces piscicoles, chacun des trois panneaux renseigne le public sur l’un des 3 groupes de poissons présents : marins, migrateurs,
  • autochtones.

Panneau A au Pont Pissette

Panneau B à la Passerelle Tanguy

Panneau C au Pont du Théatre

 

 

Les Poissons Autochtones

La diversité des espèces de poissons fréquentant les rivières et les plans d’eau du domaine de l’AAPPMA de QUIMPER et des environs est nettement plus large qu’une grande majorité de pêcheurs l’imagine ; bien sûr la truite fario sauvage est présente dans les 3 rivières de Quimper et est la motivation principale de beaucoup de pêcheurs, cette truite est un poisson « autochtone » de ces rivières, elle est originaire de la rivière où vous la pêchez, elle n’a pas été apportée par alevinage, c’est une souche locale avec ses particularités au niveau de sa robe, elle aussi « autochtone » par le fait qu’elle passe la totalité de son cycle de vie dans la rivière où elle est née.

Il existe d’autres poissons autochtones, certains dans nos rivières, vairons, chabots, poissons blancs, goujons, on leur reconnait de plus en plus d’importance car leur présence et leur abondance sont des indicateurs de bonne santé du milieu aquatique dans lequel ils vivent.

Dans les plans d’eau de Créac’h Gwen et des marais de Mousterlin, on trouvera d’autres variétés de poissons autochtones : brochet, perche, carpe.

 

Les Poissons Grands Migrateurs

Source du texte : Bretagne Grands Migrateurs et FAAPPMA 29

Le bassin de l’Odet, ainsi que une vingtaine de fleuves côtiers de l’Ouest Armoricain, a toujours accueilli dans leurs eaux des poissons migrateurs amphihalins. On désigne par ces termes, des poissons qui pour accomplir leur cycle biologique, doivent passer une partie de leur vie en milieu marin et une autre en eau douce. Cette migration entre deux milieux aquatiques différents résulte du fait que les zones de reproduction et les zones de croissance se trouvent dans des eaux différentes ; suivant les espèces, la durée du voyage peut varier de quelques jours à plusieurs années. Pour la majorité des espèces, la reproduction se fait en eau douce et l’engraissement en milieu marin, l’anguille au contraire vit dans les cours d’eau et zones humides d’une partie de l’Europe et se reproduit dans les mers des Sargasses au large de la Floride, soit une migration de l’ordre de 6000 kms.

 

Parmi les sept espèces qui ont fréquenté de tout temps les fleuves côtiers français, l’Odet et ses affluents accueillent encore de nos jours, cinq d'entre elles: le saumon atlantique, la truite de mer, la grande alose, la lamproie marine et l’anguille européenne; des deux autres espèces, seule l’alose feinte existe encore dans les rivières françaises, l’esturgeon européen a disparu de la Garonne et de l’Adour au début du XXème siècle.

 

Aire de répartition du Saumon Atlantique en Bretagne-Source : Bretagne Grands Migrateurs

 

Depuis prés d’un siècle les populations de ces poissons sont en diminution importante, les raisons sont multiples: entrave à la migration causée par les ouvrages construits pour la production d’énergie hydraulique et pour la navigation fluviale, installation de turbines hydroélectriques sur les cours d’eaux, diminution de la qualité des eaux, pollutions accidentelles; tous ces facteurs ont contribué à la dégradation des milieux naturels, s’y ajoute la surpêche généralisée, en mer, dans les estuaires et aussi dans les rivières. Le changement climatique pourrait également, par suite du réchauffement des eaux qu’il entraine, contribuer aussi au déclin de ces espèces.

Aujourd’hui, face à la situation de danger de la plupart de ces espèces, des actions importantes sont entreprises, dont pour certaines depuis plusieurs années afin d’endiguer ce déclin et de restaurer au moins partiellement les populations de ces poissons. Ces mesures sont soient communes à toutes les espèces- par exemple restauration des milieux naturels et de la continuité écologique des cours d’eau - ou spécifique à une espèce- par exemple pour l’anguille : Règlement Européen du 18 septembre 2007 instituant par pays un plan de gestion national de l’anguille visant la reconstitution du stock de géniteurs qui repartiront vers l’Océan. Le saumon fait l’objet de mesures importantes qui lui sont propres. Ces mesures interviennent dans un cadre européen et national mais aussi régional. Pour le saumon, c’est aussi au plan international puisque une partie de la vie de ce grand migrateur se passe hors des eaux européennes.

Depuis 1994, la gestion des poissons migrateurs est organisée par grands bassins fluviaux, la Bretagne étant l’un des 7 bassins fluviaux, depuis 1994 des Comités de Gestion des Poissons Migrateurs-COGEPOMI- ont été crées et proposent les mesures concernant l’exploitation de ces poissons et celles relatives à leur protection.

Un facteur essentiel pour atteindre les objectifs de restauration du milieu et de reconstitution des populations dans nos rivières est la meilleure connaissance à la fois des poissons dans leur vie en eau douce et aussi des milieux aquatiques; la recherche est donc un facteur clé; des organismes publiques s’y emploient, par exemple le CEMAGREF, institut de recherches dont une de ses compétences est relative la qualité des milieux aquatiques et à la gestion durable des ressources piscicoles, elle s’applique à l’objectif de restauration de la continuité écologique des cours d'eau à poissons migrateurs. Ces travaux se font en coopération et partenariat avec des établissements publics  et agences d’objectif mais aussi avec  les collectivités territoriales, Région, Département.

Des établissements publics acteurs de ce travail visant à restaurer et à préserver la biodiversité, l’ONEMA ( Office National de l’Eau et des Milieux Aquatiques ) est  l’organisme technique de référence dans le domaine de la connaissance et la surveillance de l’état des eaux et sur le fonctionnement écologique des milieux aquatiques , il joue un rôle important par l’appui technique et les connaissances des milieux aquatiques qu’il apporte aux organismes publics- Agences de l’eau par grand bassin ou bassin versant, DREAL- Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement - dans des programmes au plan national ou au niveau des agences de bassin.

L’Onema a élaboré le Plan Français de Préservation du Saumon sous mandat du ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de l’Aménagement du Territoire, ce programme répond aux grandes orientations stratégiques pour la protection du Saumon Atlantique définies par l’Organisation de Conservation du Saumon de l’Atlantique Nord (OCSAN), à laquelle adhère l’Union Européenne. Ce plan, validé par l’OCSAN en juin 2008, fait le point sur l’état des stocks - abondance, diversité, stocks menacés - dans les cours d’eau des bassins versants français, la situation des pêcheries et des captures et sur les mesures et actions actuelles en faveur de cette espèce. Ce plan propose vingt actions pour améliorer la gestion des pêches, protéger et restaurer l’habitat du saumon, restaurer les stocks, mieux gérer l’aquaculture et faciliter l’échange d’informations.

Un exemple d’action concrète et qui est aussi un des engagements du Grenelle de l’Environnement, est relatif à « la restauration des continuités pour les écosystèmes d’eau douce et l’effacement des obstacles les plus problématiques », Près de 40 000 obstacles – barrages, écluses, seuils, anciens moulins désaffectés… - ont été recensés à ce jour sur les cours d’eau français. En Bretagne le chiffre est de 700, et de 210 dans le Finistère, vient ensuite le travail de sélection des ouvrages à traiter en priorité, puis le travail de destruction ou d’aménagement à la libre circulation des poissons migrateurs.

 

Les Fédérations de Pêche départementales participent à ces actions en apportant leurs connaissances des milieux aquatiques de leur secteur, des associations participent également sur ces sujets, ainsi dans le cadre du volet « Poissons Migrateurs» du Contrat de Projet Etat-Région, le programme est animé par l' Association Bretagne Grands Migrateurs qui oeuvre pour la Gestion et la Restauration des Poissons Migrateurs en Bretagne ; au plan international, la NASF (North Atlantic Salmon Fund) a par une approche pragmatique détourné de la pêche du saumon 90 % des pêcheurs au filet de l’Atlantique Nord.

Le travail qui s’accomplit actuellement est important, il y a de bonnes raisons d’espérer que le danger qui menace les poissons grands migrateurs s’éloigne au fur et à mesure de l’avancement de ces actions, il mérite que l’on s’y intéresse, la revue de la Fédération de Pêche du Finistère, consultable en ligne en rend compte annuellement et le site en rapporte les faits d’actualités en cours d’année :

http://www.peche-en-finistere.fr/